MUSÉE D'ART DE NANTES

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Simon Vouet

Paris, 1590 - Paris, 1649
 

Saint Eustache et sa famille portés au ciel, dit aussi L'Apothéose de saint Eustache et de sa famille

Vers 1635
Huile sur toile
273,8 x 233,5 cm
Envoi de l’État, 1809
Inv. 735
(D.809.1.1.P)

 

Vouet Lapothéose de Saint Eustache.jpgGénéral romain au service de l’empereur Trajan, Placidius voit apparaître un crucifix entre les cornes d’un cerf qu’il poursuivait. L’animal lui parle et l’invite à suivre la religion du Christ. Suite à ce miracle, Placidius se convertit ainsi que toute sa famille et prend le nom d’Eustache. Après avoir été séparé de sa femme et de ses enfants et subi une suite de malheurs à l’image de Job, Eustache est condamné à mort avec tous les siens pour avoir refusé de sacrifier aux idoles. Ils doivent être brûlés vifs enfermés dans un taureau d’airain. Mais par miracle, la famille est portée au ciel en chantant des cantiques d’action de grâce.

Fort de ses nombreux succès dans la Rome des papes, le génial Vouet régénère la peinture de décors sacrés et profanes à son retour en France en 1627. La composition dynamique ascendante de L’Apothéose met en scène des personnages sensuels et monumentaux inspirés de l’art italien. Ce style brillant et envolé, à la gamme chromatique chaude et lumineuse, marque l’apogée de la manière lyrique de l’artiste dans les années 1630.

L’Apothéose de saint Eustache ornait autrefois la partie supérieure d’un majestueux maître-autel agrémenté de statues, commandé par Claude de Bullion, le puissant surintendant des Finances, pour l’église Saint-Eustache à Paris. La partie inférieure du retable, toujours conservée dans l’église, est réservée à la vie terrestre du saint et représente son martyre. Critiqué au 18e siècle pour sa « disposition peu agréable », le maître-autel est remplacé par une nouvelle structure où l’on réutilise les peintures de Vouet. Mais cet ensemble est à son tour détruit à la Révolution et L’Apothéose de saint Eustache est finalement déposée au musée des Beaux-Arts de Nantes en 1809.

Adeline Collange-Perugi et Guillaume Kazerouni
Extrait du Guide des collections du Musée d'arts de Nantes

 

Domaine public - Crédit photographique : © Gérard Blot / RMN - Grand Palais des Champs Elysées

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