Tout savoir sur la collection art ancien
Après la création du musée en 1801, l’État envoie à Nantes quelques toiles prestigieuses de grand format représentatives du Grand Siècle et du 18e : Vouet , La Hyre, Rubens ou La Fosse.
Cependant, la majeure partie de l’art ancien au musée (du 13e au tout début du 19e siècle) provient de l’achat fondateur, en 1810, de la collection du diplomate François Cacault (1743-1805), Nantais d’origine.
Ses nombreux voyages et missions (Naples, Rome, Florence, Gênes…) lui permettent d’amasser une imposante collection de chefs-d’œuvre, avec une prédilection marquée pour la peinture italienne. Le parcours des salles reprend l’esprit de sa collection, fidèle à l’universalité de l’époque des Lumières et à l’esprit pédagogique qui anime la création des musées au début du 19e siècle.
Ainsi, au rez-de-chaussée du Palais, le visiteur remonte le temps en débutant son périple en Italie, par la salle des Primitifs (précieuse collection entièrement restaurée et exposée dans une vitrine climatique) et des grands maîtres de la Renaissance (Cosme Tura, Le Pérugin, Tintoret).
Le parcours se termine à l’aube du 19e siècle avec le romantique Combat de Nazareth d’Antoine-Jean Gros et la légende napoléonienne. La succession des espaces permet une riche découverte chronologique et thématique des écoles françaises, italiennes, flamandes et hollandaises du 13e au 18e siècle. L’accrochage privilégie des ensembles très différents pour surprendre l’œil : l’intimité de cabinets thématiques (Saints et Héros, Nourritures célestes / Nourritures terrestres...), le clair-obscur de la salle caravagesque (avec ses trois Georges de La Tour), la majesté des grands formats du 17e siècle (Rubens, Simon Vouet, Philippe de Champaigne), ou encore les dansantes et musicales « Théâtralités galantes » du 18e siècle (Watteau, Greuze, Lancret).
Deux salles rendent également hommage à François Cacault et Pierre Cacault (son frère peintre) en évoquant l’esprit d’un collectionneur 19e siècle. La carrière italienne de François est retracée par des vues de Rome et Venise, qui nous replongent dans l’Italie du 18e siècle. Le projet de « musée-école» à Clisson, près de Nantes, reprend vie avec une toute nouvelle salle des sculptures présentant toute leur collection de copies antiques.