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Entretien
Avertissement.
Cet entretien a été réalisé par écrit en anglais et traduit en français par l’artiste via une IA.Could you tell us a bit about your background?
Since my childhood, I have played music and learned various musical instruments. At the same time, I have always engaged in visual activities, experimenting with paint, photography, drawing, or old Xerox printers. Thus, for as long as I can remember, I have been involved in both musical and visual activities. Simultaneously, I became interested in minimalism, reductive methods, and principles at the age of a teenager. One day while working on multichannel compositions later on, I recorded various sounds and noises of paper with microphones, electronically processed these sounds and built a composition out of them, and then played the resulting piece through numerous speakers distributed in the room. An exploration of sound as space and multiple sound sources within the space.
In this process and based on my ongoing interest in minimalist approaches and the associated attempt to reduce my work to only the most essential elements, I asked myself how I could create this sounds in real-time within the space without first recording, processing, spatially orchestrating, and then playing them through speakers. I wished to generate the spatially distributed sounds in real-time in a very immediate way. This moment marked the beginning of my work with physical material and mechanical systems, to set materials in motion inside the actual space and thus produce 3 dimensional sound fields.
Pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours ?
Depuis l’enfance, je fais de la musique et j’ai appris à jouer de divers instruments. En parallèle, je pratique des activités artistiques visuelles : peinture, photographie, dessin, vieilles photocopieuses. Donc, depuis toujours, je travaille avec le son et l’image. À l’adolescence, je me suis intéressé au minimalisme, à des méthodes et des principes réductifs. Plus tard, en composant en multicanal, j’ai enregistré des sons de papier au micro, les ai traités électroniquement, puis en ai fait une pièce diffusée sur de nombreux haut-parleurs dans une salle. C’est une exploration du son comme espace, et de la multiplication des sources du son dans cet espace.
Dans ce processus, porté par l’idée de réduire au strict essentiel, je me suis demandé comment créer ces sons directement dans l’espace, sans d’abord enregistrer, traiter, spatialiser, puis les rejouer par des haut-parleurs. Je voulais générer des sons distribués en temps réel, de façon immédiate. Cela a marqué le début de mon travail avec des matériaux physiques et des systèmes mécaniques : mettre la matière en mouvement dans l’espace et produire des champs sonores tridimensionnels.
Does creating a piece in the Chapelle de l’Oratoire have a special meaning for you?
The chapel’s space is a very inspiring and inviting starting point for presenting a new, site-specific work. Since my installations are usually conceived for specific spaces, the space itself plays an essential role. The chapel is not only interesting in terms of proportions and materiality, but also in its acoustic qualities. Having the opportunity to work with such a space and to create a new piece at the same time is fantastic and carries great importance for me. I approach the space purely through architecture, aesthetics, and acoustics — not through its original meaning or purpose.
Créer une pièce dans la Chapelle de l’Oratoire a-t-il une signification particulière pour vous ?
L’espace de la chapelle est un point de départ très inspirant et accueillant pour présenter une nouvelle œuvre spécifique au lieu. Comme mes installations sont généralement conçues pour les espaces, le lieu lui-même joue un rôle essentiel. La chapelle est intéressante non seulement par ses proportions et sa matérialité, mais aussi par ses qualités acoustiques. Avoir la possibilité de travailler dans un tel espace et de créer une nouvelle pièce en même temps est formidable et a une grande importance pour moi. J’aborde cet espace uniquement à travers l’architecture, l’esthétique et l’acoustique — pas à travers son sens ou son usage originel.
Could you tell us more about this installation?
The installation consists of more than 500 individual elements made of cardboard and a simple mechanical system that generates sound through movement and the collision of materials. Although all elements are made from exactly the same materials, each one develops its own behavior based on the dynamic properties of the materials. This individuality can be observed both acoustically and visually. Despite the underlying simplicity of the mechanism, a high level of complexity and vitality emerges.
The installation contains many apparent opposites that coexist: order and chaos, individuality and mass, routine and chance, precision and imperfection, artificial and organic, simplicity and complexity. Visitors are invited to lose themselves in the installation, to observe it acoustically, spatially, and visually, and to make their own connections and associations to different subjects and references.
For me, the work relates to many and very diverse fields: nature, robotics, society, mathematics, physics, absurdity and irony, politics and power structures, sustainability, control, as well as psychological and neurological phenomena such as pareidolia — when our brain seems to perceive patterns that don’t exist. This leads to questions about perception, reality, and even existence. In that sense I hope the work may encourage some of us to reflect on ourselves and the world around us.
Pourriez-vous nous en dire plus sur cette installation ?
L’installation est composée de plus de 500 éléments en carton et d’un système mécanique simple qui produit des sons par le mouvement et la collision des matériaux. Bien que tous ces éléments soient faits des mêmes matériaux, chacun développe un comportement propre lié aux dynamiques du matériau. Cette individualité est perceptible à la fois acoustiquement et visuellement. Malgré la simplicité du mécanisme, une grande complexité et vitalité se déploie.
L’installation réunit de nombreux contraires qui coexistent : ordre et chaos, individualité et masse, routine et hasard, précision et imperfection, artificiel et organique, simplicité et complexité. Les visiteur·euses sont invité·es à se perdre dans l’installation, à l’observer sur les plans acoustique, spatial et visuel, et à créer leurs propres liens et associations avec différents sujets et références.
Pour moi, l’œuvre est connectée à de nombreux champs très divers : nature, robotique, société, mathématiques, physique, absurdité et ironie, politique et structures de pouvoir, durabilité, contrôle, ainsi qu’à des phénomènes psychologiques et neurologiques comme la paréidolie — lorsque notre cerveau perçoit des motifs qui n’existent pas. Cela mène à des questions sur la perception, la réalité et même l’existence. J’espère que l’œuvre pourra inciter certain·es à réfléchir à nous-mêmes et au monde qui nous entoure.
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Vidéo du travail de l'artiste
Commissariat scientifique : Marie-Anne du Boullay, responsable des collections 19e au Musée d’arts de Nantes, sur une idée de Jean-Rémi Touzet, conservateur au Musée d’Orsay, assistée d’Anouck Sberro, assistante d’exposition.