Art ancien

Une collection qui s’étend du Moyen-Âge au 18e siècle, marquée par la beauté de trois chefs-d’œuvre du peintre caravagesque Georges de La Tour.

 

  • En groupe
  • Palais

Principalement issue de l’achat de la collection des frères Cacault, la collection art ancien est d’une grande cohérence. Si les écoles italiennes prédominent, des Primitifs aux peintres de vues urbaines du 18e siècle, on peut aussi y découvrir un 18e siècle français étonnant, qui célèbre les théâtralités galantes, mais également de très précieuses œuvres flamandes et hollandaises du 17e.

  • La collection

    Après la création du musée en 1801, l’État envoie à Nantes quelques toiles prestigieuses de grand format représentatives du 17e et du 18e : Vouet, La Hyre, Rubens ou La Fosse. Cependant, la majeure partie de l’art ancien au musée (du 13e au tout début du 19e siècle) provient de l’achat fondateur, en 1810, de la collection du diplomate François Cacault (1743-1805), Nantais d’origine. Ses nombreux voyages et missions (Naples, Rome, Florence, Gênes…) lui permettent d’amasser une imposante collection de chefs-d’œuvre, avec une prédilection marquée pour la peinture italienne.

    Après cette très importante acquisition ancienne, d’autres achats de grande qualité viennent enrichir la collection. En 1965, la sublime Diane chasseresse d’Orazio Gentileschi rejoint le musée et, en 2008, la Judith de Virginia da Vezzi, première œuvre attribuée avec certitude à cette artiste importante. Citons encore le dessin préparatoire L’Allégorie de la Révolution à Nantes par Jacques-Louis David, aussi important pour le processus créateur de l’œuvre du peintre que pour l’histoire politique de Nantes.

    En 2022, le Musée d’arts de Nantes reçoit trente-quatre œuvres généreusement léguées par la collectionneuse Jacqueline-Françoise Boejat (1930-2022), en mémoire de sa fille unique, Cécile (1961-2003). La collection se concentre sur deux axes : le Siècle d’or, art flamand et hollandais du 17e siècle, dont le sobre petit panneau Panier de fruits et citron sur un entablement, après 1636, signé de Jan Davidsz de Heem (1606-1684) ; et le 18e siècle français, avec La Visitation et La Sainte Famille pendant la fuite en Égypte servie par les anges de Charles de La Fosse (1636-1716) ou encore les paysages d’Hubert Robert (1733-1808), Femme à la fontaine dans une cour de ferme et Paysage rocheux à l’aqueduc. Ces choix évoquent le goût de nombreux collectionneurs français du 18e siècle, et ce jusqu’aux formats, petits et précieux.

    À ces peintures s’ajoutent des dessins anciens importants : deux dessins de François Boucher, un maniériste Diane et Endymion de Raffaellino da Reggio (1550-1578), et une belle étude de Sophonisbe mourante de Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin (1591-1666).

  • L'accrochage

    Le parcours des salles reprend l’esprit de la collection de François Cacault, fidèle à l’universalité de l’époque des Lumières et à l’esprit pédagogique qui anime la création des musées au début du 19e siècle.

    Ainsi, au rez-de-chaussée du Palais, le visiteur remonte le temps en débutant son périple en Italie, par la salle des Primitifs (précieuse collection entièrement restaurée et exposée dans une vitrine climatique) et des grands maîtres de la Renaissance (Cosme Tura, Le Pérugin, Tintoret).

    Le parcours se termine à l’aube du 19e siècle avec le romantique Combat de Nazareth d’Antoine-Jean Gros et la légende napoléonienne. La succession des espaces permet une riche découverte chronologique et thématique des écoles françaises, italiennes, flamandes et hollandaises du 13e au 18e siècle. L’accrochage privilégie des ensembles très différents pour surprendre l’œil : l’intimité de cabinets thématiques (autour des saints et héros, des repas sacrés et profanes, des portraits et paysages…), le clair-obscur de la salle caravagesque (avec ses trois Georges de La Tour), la majesté des grands formats du 17e siècle (Rubens, Simon Vouet, Philippe de Champaigne), ou encore la dansante et musicale salle autour du théâtre et de l’opéra au 18e siècle (Watteau, Greuze, Lancret).

    Deux salles rendent également hommage à François Cacault et Pierre Cacault (son frère peintre) en évoquant l’esprit d’un collectionneur 19e siècle. La carrière italienne de François est retracée par des vues de Rome et Venise, qui nous replongent dans l’Italie du 18e siècle. Le projet de « musée-école » à Clisson, près de Nantes, reprend vie avec une toute nouvelle salle des sculptures présentant toute leur collection de copies antiques.

  • Œuvres emblématiques

    Les œuvres emblématiques

  • En vidéo

    Femmes artistes : Marie-Geneviève Bouliard

    Série vidéo sur les femmes artistes du musée.
    Mars 2021

    Miniature de la vidéo

    Carte blanche aux conservateurs : Adeline Collange-Perugi – Gysbrecht Leytens

    Vidéo réalisée pour le Calendrier de l’avent 2020, dans le cadre de #Culturecheznous.
    Décembre 2020

    Miniature de la vidéo

    Résonances d’une collection : l’art ancien

    Présentation sensorielle de la collection art ancien du musée, réalisée dans le cadre de #Culturecheznous.
    Avril 2020

    Miniature de la vidéo

Les collections permanentes

Les collections du Musée d’arts de Nantes se sont constituées au fil du temps, notamment par l’acquisition d’œuvres d’artistes vivants. Achats sur le marché de l’art, dons ou legs, l’ensemble des collections regroupe aujourd’hui plus de 14 000 œuvres répertoriées en quatre catégories : art ancien, 19e siècle, art moderne et art contemporain.