Pierrick Sorin. Faire bonne(s) figure(s)
Dans cette exposition, l’artiste Pierrick Sorin présente une sélection d’œuvres anciennes et récentes, tout en donnant place à une nouvelle création conçue pour l’espace du Patio. Installations vidéo et théâtres optiques mettent en lumière le goût de l’artiste pour la poésie de l’illusion.
Né à Nantes en 1960 et diplômé de l’École des Beaux-arts en 1988, Pierrick Sorin se fait rapidement repérer. Dès les années 1990, il affirme son mode d’expression par le biais de l’art vidéo. Adepte de l'auto filmage, il crée alors des saynètes en se mettant en scène avec beaucoup d’humour, dans des décors bricolés d’objets réels et fictifs.
Au fil du temps, ses œuvres ont emprunté différentes formes : court-métrages, installations visuelles ou dispositifs à effet holographique aussi appelés théâtre optiques. À partir de 2006, Pierrick Sorin a également signé ou cosigné des scénographies et des mises en scènes de spectacles, en particulier pour des opéras.
Pour l’exposition Pierrick Sorin. Faire bonne(s) figure(s), plus d’une vingtaine d’œuvres, des créations anciennes et d’autres plus récentes, jalonnent le parcours de l’exposition et montrent les différentes facettes de son travail. Un point commun les relie toutes : la présence physique récurrente de l’artiste qui endosse tous les rôles. Avec humour et dérision, Pierrick Sorin habite tous les personnages de son œuvre, des êtres plutôt maladroits, mal à l’aise ou timides dont la gestuelle évoque l’univers du cinéma burlesque. Une poésie de l’illusion, s’inscrivant dans l’héritage de Georges Méliès ou Jacques Tati, qui interroge avec une douce ironie le processus de construction des images mises en avant et leur validité. Face à la complexité du monde, Pierrick Sorin bifurque vers un monde absurde, à la fois sérieux et drôle, et interroge sur un mode comique autant les fondements d’une démarche artistique que la condition humaine. Une œuvre intime et cocasse qui bouscule nos regards et nos perceptions.
L’exposition se déploie dans deux espaces :
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Le Patio
Le parcours, pensé par l’artiste avec la commissaire Katell Jaffrès, s’articule autour l’œuvre Peindre et nettoyer, ou la volonté à l’œuvre, réalisée à l’occasion de l’exposition et présentée au centre du Patio. Cette installation inédite montre un homme, laveur de carreaux, qui se livre à des expériences picturales sur des vitres matérialisées par des écrans vidéo translucides. Cette œuvre est une manière d’exprimer le regard décalé de l’artiste sur le quotidien et l’utilitaire. Ainsi, l’acte banal de nettoyer devient le substrat d’une expérience artistique interrogeant le personnage lui-même mais aussi les visiteurs de l’exposition.
Tout autour, des installations se déploient à grande échelle, tandis que d’autres comme les théâtres optiques, s’inscrivent dans les galeries périphériques. Un autre espace réunit des œuvres aux dimensions plus réduites, suggérant l’atmosphère domestique d’un salon.
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La Chapelle de l’Oratoire
Dans la Chapelle de l’Oratoire, Pierrick Sorin reconfigure l’installation Le Balai mécanique, œuvre réalisée en hommage à Fernand Léger et son film Ballet mécanique de 1924, et présentée récemment au Musée national Fernand Léger à Biot.
Légendes et crédits :
- Pierrick Sorin, Pierrick Transhistorik, 2016, théâtre optique. Courtesy de l’artiste. Photo : © Pierrick Sorin. © Adagp, Paris, 2024
Commissariat général :
Sophie Lévy, directrice conservatrice du Musée d’arts de Nantes.
Commissariat scientifique :
Katell Jaffrès, responsable de la collection d’art contemporain au Musée d’arts de Nantes
Le Musée d’arts de Nantes remercie son mécène Banque Palatine pour le soutien financier apporté à l’exposition, ainsi que le Fonds Métropolitain pour la Culture.
Le musée remercie l’État – ministère de la Culture – DRAC des Pays de la Loire pour la subvention dont bénéficie l’exposition.
Le musée remercie chaleureusement ses partenaires médias qui, par leur soutien, participent activement à la découverte de l’exposition par le public et la fréquentation de celle-ci.
L’exposition fait partie du Voyage à Nantes que le musée remercie vivement.