Nicolas Régnier (v. 1588-1667), L’homme libre

Expo événement

Du 1er décembre 2017 au 11 mars 2018

Événement très attendu après sa réouverture, le Musée d’arts de Nantes propose la première rétrospective mondiale dédiée au peintre caravagesque Nicolas Régnier (v. 1588-1667). Une exposition temporaire qui fait écho aux collections caravagesques remarquables du musée (George de La Tour, Stom…).

  • Art ancien
  • Patio
Dernière mise à jour : vendredi 18 octobre à 14:10
  • L’exposition

    Première rétrospective internationale du peintre

    À travers une quarantaine de tableaux issus des plus grandes collections publiques et privées internationales, l’exposition retrace les deux grandes périodes de la carrière romaine et vénitienne de cet « homme libre » ainsi que les aspects multiples de sa personnalité hors norme.

    Artiste cosmopolite et audacieux, ce Franco-Flamand d’origine mène une carrière solidement bâtie sur les bases d’une activité diversifiée et complémentaire : marchand d’art et expert, mais surtout peintre dont les œuvres feront sa renommée. Sa production originale et variée embrasse les portraits des plus grandes cours, les commandes religieuses les plus importantes mais aussi quelques turbulentes scènes de tavernes et de farces.

    Rome / Turbulence et légèreté : de l’exaltation caravagesque à la sensualité

    Arrivé à Rome quelques années après le décès de Caravage (1571-1610), Régnier s’imprègne de l’œuvre du maître et participe pleinement à la diffusion de ce « caravagisme » foudroyant.

    Du Caravage, l’artiste retient en premier lieu l’alliance du profane et du sacré mêlant des épisodes religieux à des scènes de taverne issus de son quotidien et des bas-fonds romains.

    Soutenu par le marquis Vincenzo Giustiniani, ancien mécène et collectionneur du Caravage, Régnier remporte un vif succès. Particulièrement inventif, il renouvelle le genre même du Caravage, en y apportant une sensualité et sophistication tout à fait inédites.

    La Bent

    À Rome, dès 1620, Régnier vit dans le quartier des artistes étrangers où se côtoient Français et Flamands. Il se retrouve aux côtés de Simon Vouet, Claude Vignon, Nicolas Tournier ou encore Valentin de Boulogne. Très vite, il intègre la Bent., une association d’artistes où l’entraide et l’émulation sont de mises, surnommée les Bentvueghels ou « oiseaux de bande ». Après un rituel initiatique sous l’égide de Bacchus, dieu du vin, il y reçoit le surnom de « L’homme libre ».

    Venise / L’âge de raison et du renouveau : préciosité, célébrité et marchandage

    Lorsque le peintre arrive à Venise, en 1626, la ville souffre cruellement d’un manque de renouveau que comblera l’arrivée des peintres étrangers comme Nicolas Régnier et qui renouvelleront l’art vénitien du 17e siècle.

    À ses débuts dans la Lagune, Régnier reprend plusieurs sujets développés à Rome. Il s’éloigne cependant de la sensualité réaliste et du clair-obscur propre à l’art du Caravage pour des canons plus opulents et sensuels, une lumière aux vibrations voluptueuses et une préciosité des matières.

    La production officielle de portraits d’apparat et de grands retables d’église établit la réputation de l’artiste dans toute l’Europe. Il élabore parallèlement une peinture de chevalet à l’alchimie singulière ou s’entremêlent pathos, sensualité et préciosité.

    Régnier fréquente par ailleurs l’Accademia degli Incogniti, le plus influent des cercles littéraires vénitiens du 17e siècle. Les Incogniti [les inconnus] se complaisent volontiers dans des thématiques tragiques unissant le drame et l’érotisme, l’érudition et l’éloge des sens ou encore le macabre et l’obscène. Dans sa peinture, Régnier fait écho aux débats qui animent alors cette académie qu’il fréquente.

    Prolifique, l’atelier de Régnier connaît le succès jusqu’à sa mort en 1667.

    Nicolas Régnier, Saint Sébastien soigné par Irène et sa servante, huile sur toile, H. 1,70 x L. 1,40 m, Kingston-upon-Hull, Ferens Art Gallery © Bridgeman Images

  • Nicolas Régnier en chrono

    Le Musée d’arts de Nantes présente la chronologie de la première exposition rétrospective mondiale dédiée au peintre Nicolas Régnier ! Des grands moments de la vie de l’artiste au 17e siècle à la redécouverte de son œuvre au 20e siècle, vous saurez tout sur « l’homme libre » !

  • En photos
  • En vidéo

    Présentation de l’exposition

    Les commissaires scientifiques Adeline Collange-Perugi, (conservatrice art ancien, Musée d’arts de Nantes) et Annick Lemoine (directrice scientifique du Festival de l’histoire de l’art, Institut national d’histoire de l’art ; maître de conférences à l’université Rennes 2) présentent la première rétrospective mondiale dédiée au peintre caravagesque Nicolas Régnier (v. 1588-1667).

    Miniature de la vidéo

    Promenades au plus près de l’œuvre

    Le Musée d’arts de Nantes vous invite à une promenade au plus près de l’œuvre de Nicolas Régnier.

    Promenade 1 : Le clair-obscur

    Miniature de la vidéo

    Promenade n°2 : Couleurs et matières chez Nicolas Régnier

    Miniature de la vidéo

    Promenade n°3 : La sensualité

    Miniature de la vidéo

    Focus : Le Camouflet par Annick Lemoine

    Miniature de la vidéo
  • En musique

    Vous aimez la peinture et la musique ? À l’occasion de l’exposition Nicolas Régnier, L’homme libre, l’équipe du musée vous invite à plonger au cœur d’une rencontre artistique et musicale surprenante pour découvrir l’exposition d’une autre manière !

    Avec l’énergie et la complicité du musicien nantais Nicolas Courret, nous vous avons concocté une playlist en écho à l’exposition ! À écouter chez soi ou lors de votre déambulation parmi les tableaux, cette sélection musicale vous propose de découvrir autrement la peinture de Nicolas Régnier.

    Par les paroles, leurs interprètes ou les ambiances, les morceaux dévoilent la personnalité et le parcours hors norme du peintre, cet homme libre du 17e siècle.

    Belle découverte artistique et musicale !

  • Catalogue de l'expo
    Couverture du catalogue de l’exposition Nicolas Régnier, L’homme libre

    Catalogue publié à l’occasion de l’exposition Nicolas Régnier, L’homme libre au Musée d’arts de Nantes du 1er décembre 2017 au 11 mars 2018.

    Disponible sur consultation à la bibliothèque du musée, et en vente à la librairie-boutique du musée.

Commissariat général : Sophie Lévy, directrice conservatrice du Musée d’arts de Nantes.

Commissariat scientifique : Adeline Collange-Perugi, conservatrice art ancien, Musée d’arts de Nantes ; Annick Lemoine, directrice scientifique du Festival de l’histoire de l’art, Institut national d’histoire de l’art ; maître de conférences à l’université Rennes 2.

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.

Le Musée d’arts de Nantes remercie ses mécènes et partenaires médias pour le soutien apporté à l’exposition Nicolas Régnier (v. 1588-1667), L’Homme libre.


Légendes et crédits
Nicolas Régnier, Le Camouflet, huile sur toile, H. 1,01 x L. 1,33 m, Stockholm, Nationalmuseum © droits réservés