Éric Gouret

L’Alignement des grandes distances

De mars 2024 à janvier 2025

De mars 2024 à janvier 2025, le Musée d’arts de Nantes convie Éric Gouret à investir la vitrine cubique située sur le Parvis du musée. Par la collecte de matériaux et d’objets, par l’usage de la couleur et de la lumière, Éric Gouret produit des œuvres et installations sensibles, en relation étroite avec les lieux qu’il arpente et investit. 

  • Art contemporain
  • Parvis
Dernière mise à jour : mercredi 27 novembre à 11:50
  • L'exposition

    Pensé comme une suite de séquences à découvrir jusqu’en janvier 2025, L’Alignement des grandes distances se déploie en dialogue avec le volume et la transparence du lieu, dans un rythme évoquant la course du Soleil, le cycle de la Lune et les rotations de la Terre. Invité à créer une installation pour cet espace en lien avec les saisons et les éléments météorologiques qui les rythment, Éric Gouret, né en 1971 à Saint Nazaire et qui vit et travaille à Nantes, a choisi d’inscrire sa proposition dans le temps.

    Ses installations, présentées sur des durées d’un mois et demi à deux mois, se composent de sculptures, de dessins et de peintures et s’offrent comme une succession de scènes mises en forme. Ces dernières évoquent, par le titre qui les assemble, l’espace qui nous entoure et nous dépasse.

    Les dessins réalisés en adhésif sur les parois exploitent la lumière laissant apparaître différentes tonalités colorées selon les points de vue et moments de la journée. Chaque élément marque le temps. Les installations varient, quant à elles, selon les séquences. Composées de matières collectées, de peintures et toiles sans châssis où le motif s’affirme à grande échelle, de moulages d’objets issus de fouilles, elles s’appuient sur le sol, dialoguent avec l’air et le ciel.

    Lors de la première séquence intitulée Le Silence des formes, un grand cube évidé présenté au centre de l’espace vitré proposait de mettre en lien le temps du jour et de la nuit avec l’espace environnant. Cette structure flottait en lévitation au-dessus d’un parallélépipède d’un noir brillant, d’où émergeaient quelques surfaces colorées, et projetait les lignes de ses ombres sur le bâtiment du Musée d’arts au rythme de la course du soleil, comme un cadran.

    Eric Gouret, L’Alignement des grandes distances, phase 1 : Le silence des formes, 1er mars – mai 2024. © Musée d’arts de Nantes, photo. : C. Clos
    Eric Gouret, L’Alignement des grandes distances, phase 2 : Paysage, poussières célestes, mai – juin 2024. © Musée d’arts de Nantes, photo. : T. Toupin

    Au printemps pour la seconde phase, le volume constitué de sable noir s’est écoulé et transformé en Paysage, poussières célestes révélant les sculptures de couleurs qu’elle masquait. L’ensemble évoquait tour à tour un paysage désertique, un décor lunaire, un étrange vestige ou un fragment de maquette.

    Ensuite, lors de la troisième séquence intitulée Mauvaises nouvelles des étoiles, la lumière estivale de juillet et août est venue éclairer un abri en forme de tipi recouvert de peintures sur toile, dont les motifs dialoguaient avec les formes des constellations déjà présentes sur les parois vitrées.

    Nébuleuses du doute, la quatrième phase, présente un ensemble de formes réunies au sein d’une sculpture évoquant à la fois la cartographie d’un ciel ou un mur d’escalade. Chaque élément est issu d’une suite de gestes. Récupéré sur un site de gravats, comme de petites météorites, chacun a fait l’objet d’un choix et d’un regard avant d’être moulé et restitué en un objet de métal fondu, étrange et précieux.

    Enfin, avec la cinquième séquence Étendre les étoiles, l’artiste poursuit le dialogue avec le cycle du temps. La peinture, dont la palette est similaire à celle des autres séquences, se déploie sur l’ensemble des surfaces vitrées dans une composition géométrique, graphique, dynamique et colorée. Entièrement appliquée à la main, elle révèle le geste de l’artiste à travers différentes couches, parfois opaques, parfois plus transparentes. Les petites formes adhésives conservées des précédentes séquences apparaissent telles des paillettes, des étoiles ou des éclats de lumière sur ce vitrail pictural, cubique et monolithique. La nuit, la vitrine s’illumine, dévoilant de nouvelles nuances et de subtils reliefs.

    Eric Gouret, L’Alignement des grandes distances, phase 5 : Etendre les étoiles, novembre 2024 – janvier 2025. © Musée d’arts de Nantes, photo. : C. Clos

    Calendrier des séquences :

    • 1- Le silence des formes / 1er mars – mai 2024
    • 2- Paysage, poussières célestes / mai – juin 2024
    • 3- Mauvaises nouvelles des étoiles / juillet – septembre 2024
    • 4- Nébuleuses du doute / septembre – novembre 2024
    • 5- Étendre les étoiles / novembre 2024 – 5 janvier 2025

Une programmation tournée vers les artistes d’aujourd’hui

Le Parvis s’offre au regard depuis la rue et signale immédiatement l’importance de l’art contemporain pour le musée. Il accueille chaque année des œuvres spécifiquement créées pour cet espace, grâce à des commandes passées à des artistes en lien avec le territoire nantais. Parmi eux : Dominique Blais, Laurent Tixador, Bevis Martin & Charlie Youle, Zhu Hong, Justin Weiler, Julie Maquet et Éric Gouret.

Commissariat :
Katell Jaffrès, responsable des collections art contemporain du Musée d’arts de Nantes.