MUSÉE D'ART DE NANTES

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Vitrine de la rue Gambetta

Giulio Paolini
Mimesi, 1976/1988.

Mimesi signifie imitation en italien (du grec mimesis). Comme deux passants, deux statues en plâtre sont disposées sur des hauts socles de bois. Présentées face-à-face avec un léger décalage latéral, elles sont parfaitement identiques. Les corps nus aux formes marquées, dans une attitude de léger déhanchement, évoquent deux éphèbes antiques. Tout comme l’archange Gabriel pour les Chrétiens, Hermès est le messager des Dieux. Divinité errante, maître des routes, il guide les voyageurs et transporte les âmes des hommes vers Hadès.

Artiste italien né en 1940, souvent associé au mouvement avant-gardiste italien de l’Arte Povera dont il se distingue pourtant, Giulio Paolini questionne constamment la définition même de l’oeuvre d’art. Ces figures dédoublées nous transmettent le message de l’artiste : répétition, perte de l’original, miroir, vide, références multiples à l’histoire de l’art sont les concepts qui gouvernent, ici comme toujours, le travail de Paolini.

Giulio Paolini
Mimesi, 1976/1988.
Moulages de l'Hermès de Praxitèle en plâtre, socle en bois peint.
Dimensions pour un exemplaire : 174 x 40 x 40 cm.
© Giulio Paolini / Photo © Musée d'arts de Nantes - C.Clos.

Vitrine de la rue Georges-Clemenceau

François Morellet
La Gitane n°1, 1991.

Depuis 1952, François Morellet utilise avec humour des règles mathématiques et des formules géométriques pour créer des oeuvres abstraites qui s’inscrivent dans le courant de l’art concret.

La Gitane n°1 appartient à un ensemble de trois oeuvres en néon dont la caractéristique commune consiste en trois demi-cercles aux diamètres articulés selon trois angles par rapport au mur, précisément dans cette version : 0, 45 et 90°. Ce mouvement d’apparence rigoureuse évoque l’ondulation électrisante de la gitane qui danse sur les paquets de cigarettes, référence appuyée par la couleur bleue des néons.

François Morellet
La Gitane n°1, 1991.
© Adagp, Paris, 2018. Photo © Musée d'arts de Nantes
Œuvre du FRAC des Pays de la Loire

Parc de Procé, Nantes.

Anne et Patrick Poirier
Anima Mundi, 2014.

Passionnés par l’architecture et l’archéologie, Anne et Patrick Poirier entament leur collaboration en explorant les sites et vestiges de civilisations anciennes.

À travers une multitude de médiums, leurs œuvres relèvent d’un va-et-vient continu entre passé et futur, faits réels et imaginaires, mémoire et oubli, ruines et cités utopiques, brouillant les pistes de notre propre temporalité. Pour Anima Mundi, œuvre réalisée en 2014 à l’occasion de la manifestation Musée nomade organisée par le Musée des beaux-arts de Nantes, les artistes s’inspirent de l’ouvrage de Henri Bergson Matière et Mémoire où le philosophe illustre la mémoire par un graphique conique, la pointe vers le bas, touchant une surface délimitée quadrangulaire. Ce couple d’artiste réfléchit alors à cette métaphore et produit le dessin suivant : un cône de métal translucide dont la pointe est dirigée vers les cieux comme réceptacle pour oiseaux. La structure de cette volière singulière contraste ainsi avec la douceur et la fragilité des colombes, symboles de paix. Anima Mundi trouve au Parc de Procé qui l’accueille un bel écrin de verdure.

Réalisée par les ateliers municipaux de la Ville de Nantes, don des artistes au Musée des beaux-arts en 2014. Photo : © Musée d’arts de Nantes.

Anne et Patrick Poirier
Anima Mundi, 2014.
© Adagp, Paris, 2017. Photo © Musée d'arts de Nantes.

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