Trois questions à Solène Piotet, porteuse de projet au musée des étudiants

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Le Musée des étudiants est un événement qui propose aux étudiants d’animer une nocturne avec diverses propositions telles que la danse, le théâtre, la médiation devant des œuvres… L’édition 2024 aura lieu le 4 avril de 19h à 23h.

Focus sur quelques projets à travers trois questions posées aux étudiants, en attendant de les découvrir et de les rencontrer le 4 avril prochain !

« Je pense qu’il est intéressant de recentrer le propos sur la figure et la représentation de Marie Stuart, dans une période où les artistes intègrent dans leurs productions des figures du passé, qui ont eu un destin tragique. »

Présentez-vous en quelques lignes. Quel est votre rapport au Musée d’arts de Nantes et à l’art en général ?

Je suis étudiante en troisième année de licence d’histoire de l’art à Nantes Université. Je fais donc – fatalement – partie du public fidèle du Musée d’arts de Nantes. L’art de manière générale m’intéresse depuis seulement quelques années. À l’origine, ma fascination était entièrement dédiée au patrimoine architectural. J’ai forgé et travaillé une certaine sensibilité à l’art pictural au fil de mes études, surtout pour les techniques artistiques. Mais je dois avouer préférer y voir avant tout une trace du passé, un témoignage visuel de la culture de différentes époques et de différentes régions. J’ai eu la chance et l’opportunité de participer au précédent projet Les étudiants à l’œuvre durant deux nocturnes du musée, qui est une expérience que j’ai adorée et j’avais envie de réitérer l’occasion (et de trouver ainsi une excuse pour passer plus de temps au Musée d’arts !).

Présentez votre proposition pour le Musée des étudiants.

Pour la nocturne Musée des étudiants, j’ai choisi de présenter La Mort de Marie Stuart, d’Abel de Pujol, réalisée au 19e siècle. C’est une œuvre réinterprétant, comme son titre l’indique, la mort de Marie Stuart, reine d’Ecosse au 16e siècle, période qui m’est chère. Je pense qu’il est intéressant de recentrer le propos sur la figure et la représentation de Marie Stuart, dans une période où les artistes intègrent dans leurs productions des figures du passé, qui ont eu un destin tragique. Je parlerai également au public présent lors de la nocturne du 4 avril de l’artiste Abel de Pujol, qui a été redécouvert à la fin du siècle dernier.

En quoi l’œuvre choisie vous a-t-elle inspirée pour ce projet ?

J’ai choisi de parler de cette œuvre car c’est une peinture qui marque l’espace dans lequel elle se trouve. Elle m’a particulièrement frappée la première fois que l’ai vue, outre son sujet. Catherine Le Treut [responsable des projets avec l’enseignement supérieure pour le musée] m’a indiquée que seraient présents de nombreux étudiants en danse, théâtre… Je trouvais donc intéressant de parler de cette œuvre qui est très théâtralisée dans sa composition, il ne s’agit pas ici d’une reconstitution fidèle de la décapitation de la reine d’Ecosse. J’ai également un intérêt personnel pour ces fantasmes qui se construisent autour d’une époque ; surtout en ce qui concerne le regard du 19e sur les grandes figures du passé qui sont réinventées dans la littérature, la peinture…