Trois questions à Pascale Douault-Mercier, porteuse de projet au Musée des étudiants

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Le Musée des étudiants est un événement qui propose aux étudiants d’animer une nocturne avec diverses propositions telles que la danse, le théâtre, la médiation devant des œuvres… L’édition 2024 aura lieu le 4 avril de 19h à 23h.


Focus sur quelques projets à travers trois questions posées aux étudiants, en attendant de les découvrir et de les rencontrer le 4 avril prochain !

« Avant l’appel à projets du Musée des étudiants, seuls deux d’entre nous étaient déjà venus au Musée d’arts de Nantes. Mais nous considérons toutes formes d’art comme de formidables sources d’inspiration pour nous lorsque nous créons. »

Présentez-vous en quelques lignes. Quel est votre rapport au Musée d’arts de Nantes et à l’art en général ?

Nous sommes étudiants dans un centre de formation de danse, l’ACAD. Ainsi, chacun de nous considère l’art comme un moyen d’expression essentiel. Pour nous, cela passe par le mouvement, cela nous permet de nous libérer de nos émotions et de les partager avec les autres danseurs et les spectateurs. Nous sommes également dans une constante recherche esthétique en explorant les multiples possibilités du geste. Avant l’appel à projets du Musée des étudiants, seuls deux d’entre nous étaient déjà venus au Musée d’arts de Nantes. Mais nous considérons toutes formes d’art comme de formidables sources d’inspiration pour nous lorsque nous créons. De plus, nous aimons découvrir des visions du monde différentes, cela nous semble nécessaire pour réfléchir sur ce qui nous entoure.

Présentez votre proposition pour le Musée des étudiants.

En visitant les salles sur l’art du 19e siècle, nous avons beaucoup aimé la partie consacrée à la thématique de l’enfer. Nous avons eu envie de proposer une performance qui y prendrait place et de mettre en correspondance art vivant et beaux-arts. Pour cela, nous avons pensé à mêler danse et théâtralité avec en fond sonore des extraits d’œuvres littéraires que nous avons trouvés en faisant quelques recherches sur les œuvres d’art présentées.

En quoi l’œuvre choisie vous a-t-elle inspirés pour ce projet ?

Nous avions choisi initialement deux œuvres : Ugolin et ses enfants de Jean-Baptiste Carpeaux et Le Tonneau des Danaïdes de Alexandre Denis Abel de Pujol. Nous nous sommes inspirées des tableaux et de leur sujet commun, une tragédie familiale, pour créer nos chorégraphies. Il s’agit de raconter l’histoire de ces personnages de légende et plus généralement celle d’une descente aux enfers. Concernant le tableau d’Abel de Pujol, nous souhaitions mettre en avant la dimension épique du mythe des Danaïdes pour rappeler la raison de leur condamnation. Nous avons voulu jouer sur la fluidité et l’élévation pour s’accorder à l’harmonie qui se dégage du tableau. Tandis que, la sculpture de Carpeaux nous a fait ressentir de l’angoisse, en la regardant, on ressent la souffrance des personnages grâce à la posture de leur corps. Nous avons essayé de recréer la statue avec nos corps pour chercher à nous mouvoir dans une gestuelle torturée.