Nouvelle acquisition : Rex Meus et Deus Meus

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Une nouvelle œuvre du 16e siècle vient renforcer la collection d’art ancien du Musée d’arts de Nantes : Rex Meus et Deus Meus, peinture de l’école milanaise, dont les œuvres sont assez rares en France.

Cette œuvre fascinante a pris place dans la première salle du musée, parmi les Primitifs italiens. Le tableau présente une image singulière et rare : yeux levés et bouche bée, un religieux jésuite tourne son visage extatique vers un Christ monumental, qui semble lui rendre son regard. Un tableau à l’intérieur du tableau, représentant un Christ de douleur avec sa couronne d’épines, comme nous le prouve l’inscription « Mon Seigneur et mon Dieu » placée comme un cartel sous l’image.

La sobre palette chromatique et le réalisme particulièrement émouvant du visage du jésuite laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un artiste milanais. Les œuvres de la Renaissance milanaise sont assez rares en France, alors que l’influence italianiste du foyer lombard, et particulièrement de Leonard de Vinci, sur les artistes français du 16e siècle est considérable. Par son sujet, le tableau constituerait une pièce unique dans les collections des musées français.

Anonyme, Rex Meus et Deus Meus, 16e siècle © Musée d’arts de Nantes, photo. : C. Clos

En cohérence avec le parcours, l’œuvre est exposée dans la toute première salle du Musée d’arts dédiée à la peinture religieuse du Moyen-Âge et de la Renaissance. Pour surprendre le visiteur et favoriser le dialogue entre l’art d’aujourd’hui et la peinture d’hier, les équipes de conservation ont pris le parti de ponctuer le parcours muséographique d’œuvres de périodes artistiques différentes. Le Rex Meus et Deus Meus, accroché dans la toute première salle du musée, n’échappe pas à ce jeu de confrontations avec la présentation, en centre de la cimaise, du Salve Regina Nouvelle fenêtre d’Alfred Manessier. Les deux œuvres s’éclairent mutuellement. Si l’étonnante modernité de l’œuvre du 16e siècle s’en trouve renforcée, le caractère mystique et religieux de l’œuvre de l’École de Paris des années 1950 prend un sens tout nouveau à son contact.