Dans les coulisses d’un déplacement spectaculaire

  • Vie des collections

Certaines œuvres demandent une attention particulière dès lors que l’on souhaite les déplacer. C’est le cas de la sculpture de Daniel Ducommun du Locle, Cléopâtre. Pour changer de point de vue et la mettre plus en valeur, ce marbre de 2,5 tonnes a demandé beaucoup d’efforts et de préparations.

Une opération au millimètre !

Les contraintes liées à ce transfert ont demandé l’intervention d’une équipe spécialisée. Montage d’un portique, expertise et calages divers et variés… l’opération délicate, menée par l’entreprise Bovis Fine art, aura pris plus de 6 heures. Un travail millimétré, entre petites frayeurs et tensions, où il ne fallait pas se louper !

Récit accéléré en vidéo

6 heures de travail résumé en 2 minutes chrono… Allez go !

Descente du socle

Miniature de la vidéo

Palette intermédiaire

Miniature de la vidéo

Hissage définitif

Miniature de la vidéo

Daniel Ducommun du Locle et sa Cléopâtre

En 1844, une première version en plâtre de Cléopâtre est présentée au Salon. Elle est accompagnée d’un extrait de la Vie d’Antoine de Plutarque évoquant le récit tragique de son suicide. L’exotisme égyptien, discret, est suggéré par les détails décoratifs du matelas, accompagné d’une frise fantaisiste de hiéroglyphes et de disques solaires. La figure de l’héroïne représentée juste avant sa mort est étonnamment solennelle, quasi-inexpressive. Elle n’incarne pas une Cléopâtre dramatique et sensuelle.

Malgré les critiques qui dénoncent la lourdeur de l’ensemble, la sculpture rencontre le succès et des répliques sont commandées à l’artiste. La version en marbre, présentée au Salon de 1847, est directement donnée par l’artiste au musée en 1849.

Formé à Paris, Daniel du Commun du Locle expose au Salon entre 1839 et 1853. À Nantes, il réalise avec Grootaers les statues de la fontaine de la Place Royale, inaugurée en 1865.